Au fil du temps
Au fil du temps
Tu verras ma chère que rien n’était plus
beau
Qu’un sourire fugace qui se dépeint
souvent
Au bout de tes lèvres noires de blâmes
et de maux
Tu verras que nos souvenirs n’étaient
qu’un moment
De gloire, de défaite que nous avions
entretenues
Au tréfonds du mystère, de l’enfer et
du paradis
Tu te rappelles peut être de ce
baiser soutenu
De ces mots d’amour aveugle et maudit
Que nous chantions minuit devant les
sales vitres
Des boutiques et les fenêtres fumées
des voisins
Nous étions sages ; fous malgré
cousins
Tu verras ma chère indolente que le
mètre
Qui rythme mes vers n’est qu’un soir
Qui s’apprête à couvrir nos âmes miroirs
De poussière, de marbre et de glace
précieuse
Façonné par des anges et des démons
du charme
Gravé par de pauvres artisans d’arme
A l’époque ou vous étiez un nègre de
balades
Au temps ou les dieux du péché furent
des camarades
Dispersés aux boulevards de
l’abstrait et du néant
Marxistes, révolutionnaires plus
élégant que cléments
Tu verras ma chère que nos jours, nos
nuits et nos paroles
N,’étaient qu’une agitation sordide
et malade
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